La France compte environ 200 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson. C'est la deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d'Alzheimer. Chaque année, 25 000 nouvelles personnes sont touchées et les risques augmentent avec l'âge. Pour autant, cette maladie n'atteint pas que les personnes âgées, elle est diagnostiquée en moyenne à 58 ans et 17% des cas ont moins de 50 ans.

Le 11 avril, c'est la Journée Mondiale de la maladie de Parkinson. Une occasion pour mettre en lumière cette maladie et pour sensibiliser les professionnels de santé et le public.

Une multiplicité de symptômes

La maladie de Parkinson est une affection chronique due à la disparition progressive des neurones dopaminergiques (qui produisent de la dopamine) dans une région du cerveau essentielle au contrôle des mouvements.

Communément appelée la "maladie du tremblement", les symptômes de Parkinson sont beaucoup plus nombreux et varient en fonction des personnes. En effet, seulement deux tiers des malades de Parkinson ressentent des tremblements. Globalement, les "symptômes parkinsoniens" se caractérisent par :

- des troubles moteurs : tremblements de repos, difficultés à se mouvoir, ralentissement des mouvements, perte de finesse, rigidité musculaire, troubles de l'équilibre
- des troubles non moteurs : dépression, anxiété, constipation, fatigue, perturbations du sommeil, troubles de l'odorat

Une incidence sur le plan social des patients

Outre les troubles physiques ressentis, cette maladie impacte les patients sur le plan psychologique. D'une part, la méconnaissance de la maladie de Parkinson par un grand nombre entraîne des incompréhensions et des jugements venant affecter les relations sociales du patient. D'autre part, l'évolution de la maladie peut engendrer une invalidité et une perte d'autonomie nécessitant l'aide d'une tierce personne.

Les limites qu'impose Parkinson aux patients entraînent souvent une perte de confiance en soi et des états dépressifs. Ce sont des épreuves difficiles à vivre pour la personne malade et pour son entourage.

Un accompagnement psychologique

La médecine actuelle ne permet pas encore de guérir de Parkinson. L'objectif des professionnels de santé est de tenter de soigner cette maladie en améliorant la qualité de vie des personnes atteintes. Pour ce faire, l'accès aux soins et l’accompagnement psychologique est essentiel. Des formations consacrées à la maladie de Parkinson permettent d'aider les professionnels à acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour accompagner au mieux les patients dans cette épreuve.

En parallèle, Santé publique France et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) travaillent en collaboration sur la surveillance des maladies neurodégénératives.

Une forte augmentation des cas

Selon Santé publique France, entre 1990 et 2015, l'augmentation des cas de maladie de Parkinson a été considérable. Cette évolution s'explique notamment par l'amélioration de l'espérance de vie et ainsi une augmentation du nombre de personnes âgées. D'après les études, d'ici 2030, le nombre de malades de Parkinson est susceptible d'augmenter de 56% avec 1/120 personnes atteinte de la maladie à plus de 45 ans.